« BIXI n’est pas un service essentiel »… pour qui ne s’en sert pas!


Le BIXI bashing se poursuit. Cette fois-ci c’est une résidante de Mont-Saint-Hilaire qui ajoute son grain de sel sur Cyberpresse. Christiane Bergeron-Caron est présentée comme étant une adepte des transports en commun.

La dame commence ainsi son texte :

« Encore une fois, un organisme largement subventionné par les fonds publics se retrouve au bord du gouffre. Et encore une fois, on puisera dans les poches des contribuables pour financer le service du BIXI qui, quoiqu’utile et populaire, ne peut certainement pas être qualifié d’essentiel, loin de là. »

Je suis en partie d’accord avec le titre de sa lettre. Vrai, BIXI ne peut être comparé aux services d’urgence ou essentiels comme la police ou les pompiers ou même comme le métro ou l’autobus. Quand il pleut, les cyclistes faits en chocolat trouvent d’autres alternatives que le vélo pour effectuer leurs déplacements. BIXI est donc très utile, mais pas un service essentiel. Ok. Est-ce une raison pour le fermer? Non. Surtout que pour les milliers d’utilisateurs quotidiens, il demeure un service très important. Un peu comme les trains de banlieue pour les gens qui habitent à Mont-Saint-Hilaire et qui sont adeptes des transports en commun…

Je suis aussi d’accord pour que l’organisme fasse preuve de plus de transparence. L’opacité de ses finances n’aide pas les pro-BIXI que je suis à défendre adéquatement le vélo en libre-service contre les attaques des gens qui s’activent à réclamer la fermeture du service.

Je pense que la lettre de Mme Bergeron-Caron exprime davantage le ras-le-bol de certains citoyens envers les cas de gaspillage de fonds publics. Or, il y a une distinction entre un investissement et un gaspillage et plusieurs ne semble pas capables de la faire. Les sommes injectées dans BIXI sont importantes. Est-ce que ces dépenses signifient que les contribuables ne reverront pas la couleur de leur argent? Si oui, svp présentez-moi vos preuves. En connaissez-vous beaucoup d’entreprises, privées ou publiques, qui font des bénéfices en une année ou deux?

Je ne demande pas qu’on se mette tous à regarder ailleurs et qu’on ne demande jamais à BIXI de rendre des comptes. C’est mon argent aussi, surtout en tant qu’abonné! J’estime seulement que BIXI est un service utile et qu’il doit continuer d’exister. Par tous les moyens? Non, mais il n’est pas question de jeter la serviette dès qu’un problème se présente.

La lettre complète de la citoyenne de Mont-Saint-Hilaire est ici.

4 commentaires

  1. Cette dame a-t-elle seulement conscience des montants bien plus importants gaspillées dans l’industrie automobile? S’offusque-t-elle autant lorque des dizaines, voire des centaines, de millions sont injectés dans une usine quelconque de l’industrie automobile, soit-disant pour conserver de précieux emplois? Lorsque des *milliards* sont « investis » pour refaire un échangeur Turcot dans une optique pas même durable? L’essence coûte trop cher? Pourtant elle est largement subventionnée, on n’a qu’à penser aux coûts environnementaux qui ne sont pas inclus dans son prix d’achat… BIXI manque peut-être de transparence, mais si on pense globalement ça demeure une des meilleures choses qui soient arrivées dans le domaine du transport à Montréal depuis belle lurette !

  2. Si ce n’est pas essentiel, c’est plus qu’utile quand on rentre tard le soir et qu’il faudrait attendre 1 heure ou plus par autobus qu’on doit prendre. Même à des heures plus normales, un trajet de plus d’une demi-heure en transport en commun peut souvent être fait en moins de dix minutes en BIXI. Moi qui n’ai jamais eu de bicyclette et qui n’en avait pas fait beaucoup avant, j’utilise le Bixi quand il est disponible pour la majorité de mes déplacements et ça bat les transports en commun sans doute possible. On peut dire que Bixi est un complément utile et peu couteux aux transports en commun.
    Et pour ajouter à ce que Julien dit, c’est 3,5 milliards de dollars qui ont été prêtés pour sauver l’industrie automobile en faillite.

  3. Wow, 3.5 milliards?! Denis, as-tu plus de détails là-dessus? Ce ne sont certainement pas les exemples qui manquent en tout cas. Il y en a sûrement des plus récents, mais on peut penser aux 220 millions de dollars de subvention camouflée qu’a reçus GM en 1987 pour son usine de Boisbriand, maintenant fermée. Ou encore aux 30.4 millions versés à Paccar en 1995, elle qui a fait 260 millions de profit cette année-là… De ça, il y aurait de quoi s’insurger!

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