Des policiers à vélo chassent la journée Parc(ing) de Montréal

C’est sous un soleil radieux que la journée Parc(ing), organisée par le collectif Montréal à vélo, a été interrompue ce vendredi par des policiers à vélo du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). L’activité de sensibilisation est pratiquement tombée à l’eau. Mais il en fallait plus pour décourager les membres de Montréal à vélo (MAV) qui ont tout de même tenu l’événement à une échelle réduite.

Une journée Parc(ing) se veut une invitation à remettre de la vie dans nos villes saturées de voitures, de béton et de pollution. Des citoyens transforment de façon temporaire une place de stationnement en espace public, notamment en une de ses formes les plus conviviales, un parc.

Les policiers ont indiqué au MAV qu’un permis est nécessaire pour occuper un espace de stationnement autrement qu’avec un véhicule routier. Les vélos ne sont pas considérés comme des véhicules routiers. Il faudra demander une autorisation à la Ville pour plus tard retenter le coup. L’espace de stationnement avait été aménagé avec du gazon véritable, des chaises et des plantes. Une chaine stéréo mettait de l’ambiance et un vélo-mélangeur permettait de concocter de savoureux jus de fruits.

Mais un peu avant 11 h, trois agents du SPVM ont obligé les membres du MAV à retirer tout ce qu’il y avait sur l’espace de stationnement pour qu’une voiture puisse s’y stationner. Ce, même si l’espace avait été dûment payé dès le départ.

La journée s’est poursuivie autour du véhicule de l’entourage de l’un des membres du MAV. Véhicule qui a été recouvert de gazon! Plusieurs dizaines de personnes ont reçu de l’information à propos des objectifs de la tenue d’une telle action. Parmi ceux-ci, Montréal à vélo veut aider les citoyens à réfléchir à la manière dont on pourrait réaménager l’espace urbain où chaque rue est réservée à l’automobile. Plus d’espace aux transports actifs que sont la marche et le vélo doit être accordé.

Voyez deux membres de Montréal à vélo réagir à l’expulsion de la police dans ce vidéo.

Cliquez sur le montage photo pour l’agrandir.

2 commentaires

  1. La police aurait pu les laisser tranquilles, car cette action était sympatique et sans agressivité.
    Empiéter même de façon minime sur le territoire de la toute puissante automobile pour simplement poser la question d’une coexistence intelligente avec les non-motorisés constitue aujourd’hui dans nos sociétés soi-disant
    évoluées et démocratiques un acte sacrilège réprimé par la loi.
    Il à y encore beaucoup de travail pour faire changer les mentalités, mais le temps presse face au désastre écologique qui est en marche, alors comment faire?

  2. Bienvenue aux policiers en vélo à Montréal, mais ils seraient encore plus bienvenue sur les pistes cyclables par exemple. Voilà deux fois que je suis victime d’accidents en vélo dans notre chère métropole en trois mois, jour pour jour. La première fois le 14 mai 2008 à l’angle des rues Sanguinet et Ontario alors que je faisais route vers l’ouest avec un vent fort de 21 kms/h (13 kms de vent et 8 faisant force contre le vent) pour une rencontre des
    bénévoles du tour de l’île de Montréal au cégep du Vieux Montréal. Et la deuxième ce 18 août sur la piste cyclable du canal Lachine tandis que, roulant à moyenne vitesse admirant le paysage sur l’autre rive, côté sud, toujours avançant dans ma voie de circulation. Et alors qu’un cycliste pressé m’ayant vu venir a foncé catégoriquement sur moi sans me
    lâcher un cri pour attirer mon attention.

    Cette deuxième fois, j’allais me retrouver par terre après un plongons tête première, tombant sur le même côté (gauche) que la première fois où j’avais eu sept côtes cassées en plus d’un poumon affecté.

    Si les pistes cyclables de Montréal sont généralement sans conséquences, il y en a d’autres où il faut se méfier des « fous de la route » qui foncent sur les cyclistes pour en dépasser d’autres les précédant.

    Quand alors va-t-on se sensibiliser à Montréal des dangers que représentent certains cyclistes qui se foutent carrément de savoir s’ils causent des dommages, avec blessures, à des personnes en vélo pour une simple routine de balades.

    Si la première fois mon accident fut consédérée de très sérieuse, je m’ens erai tiré cette fois avec une atteinte de plaies au genoux et l’autre un bras où j’ai du revenir chez moi. dans l’est, avec une roue et une fourche toute croche Et encore que je portais mon casque protecteur. Sinon, c’aurait pu être beaucoup plus grave tellement l’impact fut violent…

    Il y a des « dangereux » partout et ne faut-il pas dédaigner les parcs où il y en a qui filent à vivent allure au risque de passer sur le dos de ceux qui se retrouvent sur leur chemin…

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