Journée internationale sans voiture

Die-in 2011 ce jeudi : En vie sans ma voiture !

J’ai reçu le communiqué de presse de l’organisme Montréal à vélo que je reproduis ici intégralement. Vous êtes invités à participer au die-in, un événement où les conséquences tragiques d’un accident auto-vélo sont représentées de façon un brin spectaculaire! Visitez la page Facebook du die-in.

Montréal, le 19 septembre 2011 – Lors de la Journée internationale sans voiture, le 22 septembre prochain, une centaine de personnes se réuniront au Square Phillips pour mettre en scène les pires conséquences de l’omniprésence de la voiture en ville : la mort et les blessures.

« Le Die-in dénonce les conséquences de l’adoption massive de l’automobile comme moyen de transport individuel: appropriation de l’espace autant par les voitures en circulation que stationnées, bruit, pollution de l’air et insécurité», explique Pierre-Olivier Parent, membre du collectif Montréal à vélo.

La SAAQ rapporte qu’à Montréal en 2010, 37 personnes sont décédées et plus de 9000 ont été blessées suite à une collision avec un véhicule. D’après la Direction de santé publique de Montréal, ce nombre est largement sous-estimé. Les piétons et les cyclistes sont bien représentés dans ce triste bilan. Contrairement aux automobilistes, ils ne sont pas protégés par une carrosserie. Ils courent donc plus de risque de décéder ou de subir des blessures graves suite à une collision.

« Pour expliquer les collisions, on évoque souvent la responsabilité individuelle, en disant par exemple que le piéton était distrait ou que le cycliste ne portait pas son casque.  On parle rarement du fait que c’est surtout le nombre important de voitures en circulation qui est à la source du problème », affirme Anouk Lebel, membre du collectif Montréal à vélo.

C’est en réduisant le nombre d’automobiles en circulation et en agissant sur les aménagements que la qualité de vie de tous sera améliorée. Car, outre les blessures dues aux collisions, l’ampleur des problèmes de santé découlant d’un système de transport axé prioritairement sur l’utilisation individuelle de l’automobile est très importante. Santé Canada attribue à la pollution atmosphérique plus de 1 500 décès prématurés par année sur l’île de Montréal. Par ailleurs, les spécialistes de santé publique font un lien très net entre les habitudes de transport, l’inactivité physique et l’embonpoint.

Il ne suffit pas d’encourager l’utilisation de la bicyclette et du transport en commun pour faire de Montréal une ville à l’échelle humaine. Il faut aménager les rues en faveur des cyclistes et des piétons, investir massivement dans les transports en commun et, surtout, réduire l’espace accordé à l’automobile en ville. Quand les décisions seront réellement recentrées de l’automobile vers l’humain, le Die-in ne sera plus nécessaire.